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La Confédération a introduit en 2020 un système de contrôles en fonction des risques, afin que les cantons puissent diminuer la fréquence des inspections tout en les rendant plus efficaces. Ce changement de méthode a allégé les formalités pour les exploitations agricoles ainsi que le travail des services chargés d’appliquer la réglementation et des organes de contrôle.

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Contrôles

Modalités du contrôle avant 2020

Avant 2020, les contrôleurs se rendaient dans chaque exploitation au moins une fois tous les quatre ans afin d’y effectuer un contrôle de base, autrement dit pour vérifier que les dispositions régissant les paiements directs étaient respectées dans tous les domaines. Les autres contrôles n’obéissaient à aucune prescription fédérale. Ce système entraînait des formalités administratives relativement lourdes, tant pour les exploitants que pour les services cantonaux chargés de l’application des dispositions. C’est pourquoi l’année 2020 a vu apparaître un nouveau système de contrôles fondés sur les risques.

Principe du contrôle en fonction des risques

Depuis 2020, les inspecteurs effectuent beaucoup moins de contrôles de base, entre lesquels l’intervalle est passé de quatre à huit ans. En revanche, les inspecteurs mènent plus de contrôles en fonction des risques. En résumé, le système est devenu plus efficace.

Quels sont les risques considérés ?

Les cantons déterminent les exploitations à inspecter en analysant le risque de non-conformité aux dispositions sur les paiements directs, sur la base des critères suivants :

  • les manquements constatés lors de précédents contrôles ;

  • de justes soupçons ;

  • de profonds changements survenus dans l’exploitation ;

  • des domaines d’activité, déterminés annuellement, où le risque de non-conformité est plus élevé.

Quels sont les domaines présentant le plus gros risque d’infraction ?

Certains domaines présentent un risque plus élevé d’infraction ; ils sont donc contrôlés plus fréquemment. Ceux que les cantons ont identifié en 2023 sont les suivants :

  • les bandes refuge dans les projets de mise en réseau écologique ;

  • l’emploi de produits phytosanitaires ;

  • les bordures tampons, quelles qu’elles soient ;

  • les litières en rapport avec les programmes de stabulation particulièrement respectueux des animaux (SST) ;

  • ainsi que d’autres domaines dont le choix est laissé aux cantons.


Contrôles en 2023 dans les exploitations à l’année ayant droit aux paiements directs*

Domaine de contrôleExploitations (total)Exploitations contrôlées Exploitations avec manquement Exploitations contrôlées avec manquementContrôlesContrôles avec manquement
NombreNombre%Nombre%NombreNombre%
Prestations écologiques requises41 5918 95522991119 2131 00311
Surfaces de promotion de la biodiversité QI40 7786 7111654086 9595518
Agriculture biologique7 6004 0055330464 1953097
Production de lait et de viande basée sur les herbages28 6664 6791625354 7712565
Programmes de bien-être des animaux34 39714 364421 5621115 2591 61811

Source : SIPA, Acontrol et les cantons
* Les données de ce tableau n’incluent pas celles des contrôles sur la sécurité sanitaire des aliments prévus par la législation relative aux affaires vétérinaires, ni celles des inspections concernant la santé et la protection des animaux. Elles ne tiennent pas compte non plus des exploitations à l’année qui n’ont reçu que des paiements effectués après coup.
 

Contrôles dans les exploitations d’estivage ayant droit aux paiements directs*

Domaine de contrôleExploitations (total)Exploitations contrôlées Exploitations avec manquementExploitations contrôlées avec manquementContrôlesContrôles avec manquement
NombreNombre%Nombre%NombreNombre%
Contributions d’estivage6 566 937141341495413814

Source : SIPA, Acontrol et les cantons
* Les données de ce tableau n’incluent pas celles des contrôles sur la sécurité sanitaire des aliments prévus par la législation relative aux affaires vétérinaires, ni celles des inspections concernant la santé et la protection des animaux. Elles ne tiennent pas compte non plus des exploitations d’estivage qui ne reçoivent que des contributions à la biodiversité et à la qualité du paysage.

Prestations écologiques requises :


Estivage :


Production de lait et de viande basée sur les herbages :


Programme de bien-être animal :


Agriculture biologique :


Surface de promotion de la biodiversité QI :


Analyses de laboratoire dans le domaine des produits phytosanitaires :

Réductions des paiements directs

Comment les cantons sanctionnent-ils les infractions constatées ?

Si une exploitation ne se conforme pas entièrement aux dispositions de la réglementation, le canton réduit les paiements directs comme le prévoient les prescriptions fédérales. Les contributions à une exploitation peuvent être réduites suivant un montant unitaire fixe, ou proportionnellement. Les récidivistes s’exposent à des réductions qui peuvent atteindre le double ou le quadruple des réductions initiales.
 

Réductions appliquées aux exploitations à l’année


Réductions appliquées aux exploitations d’estivage


Autorisations spéciales dans le domaine de la protection des végétaux

Des autorisations spéciales sont accordées pour le traitement de cultures au moyen de produits phytosanitaires interdits dans le programme des prestations écologiques requises (PER).

En 2023, 6 409 autorisations spéciales ont été accordées pour traiter 24 952 hectares de surface agricole utile. La plupart de ces autorisations concernent la lutte contre les organismes nuisibles du colza et le doryphore.


Autorisation spéciales accordées en 2023 dans le domaine de la protection des végétaux

TotalAutorisationsSurface
Nombre d’exploitations% de toutes les autorisationsha% de la surface totale
Grandes cultures
Application de produits phytosanitaires entre le 15.11 et le 15.028116093
Traitements au moyen d’herbicides non sélectifs9921721
Traitement d’herbages permanents au moyen d’herbicides sélectifs130750
Traitement sur des terres assolées au moyen d’un herbicide non autorisé dans les PER11323902
Traitement de céréales au moyen d’un insecticide non autorisé dans les PER2001810
Traitement de colza au moyen d’un insecticide non autorisé dans les PER3 8486214 91962
Traitement de pommes de terre au moyen d’un insecticide non autorisé dans les PER1 289215 05021
Traitement de betteraves sucrières au moyen d’un insecticide non autorisé dans les PER1. 609102 39310
Traitement d’autres cultures au moyen d’un insecticide non autorisé dans les PER11124452
Total dans les grandes cultures6 18310024 234100
Cultures maraîchères 
Traitement de légumes de plein champ au moyen d’un herbicide non autorisé dans les PER62223
Traitement de légumes de conserve au moyen d’un herbicide non autorisé dans les PER0000
Traitement de légumes de plein champ au moyen d’un insecticide non autorisé dans les PER2 1164845959
Traitement de légumes de plein champ au moyen d’un insecticide non autorisé dans les PER 1144828136
Traitement de légumes de conserve au moyen d’un insecticide non autorisé dans les PER 42101
Total dans les cultures maraîchères240100771100
Arboriculture fruitière17 198
Viticulture0 0
Total6 440 25 203

Source : OFAG
1 Un seul canton a accordé une autorisation spéciale valable dans une région pour un traitement.
2 Seulement si un traitement réalisé au moyen d’un organisme utile ou d’un produit phytosanitaire autorisé dans les PER s’est révélé insuffisant.
 

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